ASW15B au 1/3
Textes, photos, réalisation par : E. Sophie et Bruno
Introduction:
Depuis maintenant quelque temps, j’avais une certaine envie et surtout
un besoin de construire, et bien sur de faire voler un planeur au tiers. Cette
taille me semblait particulièrement bien adaptée tant au point
de vue esthétique, relativement facile à mettre en œuvre,
pouvant être transportée, je dirais dans un véhicule « classique »,
que sur son évolution en plaine, comme en vol de pente.
Petite remarque concernant cette échelle : en remorquage sur les terrains
d’aéromodélisme qui pratiquent un peu cette discipline, il
est relativement courant de trouver un remorqueur avec une motorisation suffisante
pour ce genre de modèle, donc beaucoup plus de souplesse lors de petites
escapades dans des clubs voisins par exemple.
Voilà le tableau était posé, restait maintenant à choisir
le modèle, pour moi le cahier des charges était très clair
: un planeur au 1/3 semi maquette, relativement moderne, joli au premier coup
d’œil (ça c’est pour mon plaisir perso), techniquement
pas trop sophistiqué, et ayant des qualités de vols raisonnables,
j’entends quoi par raisonnables me direz vous ? Et bien tout simplement
un vol sans surprise pas très pointilleux à régler, à l’aise
dans du thermique, pouvant exécuter quelques figures de voltige de base,
décollages et atterrissages sans prise de tête, voila c’est
tout (avec tout ça, j’espère que j’ai fait le bon choix
!). Ah, encore un petit détail et pas le moindre dans mon choix, le kit
ne devait pas être un « tout plastique ! » fuselage fibre oui,
mais c’est tout……….le reste devait être en construction
classique, structure, ou expansé coffré, et encore un dernier point,
et non des moindres : un temps de construction relativement rapide, le temps
hélas passe très vite………...
La suite allait très vite s’enchainer, personnellement j’ai
quand même de grandes préférences pour deux grands constructeurs
de planeurs, Alexander Schleicher, et DG Flugzeugbau. Le pinceau devenait de
plus en plus étroit. Chez DG c’était le 600, superbe modèle,
mais tout de même un planeur assez pointu comme l’original j’imagine,
pour la version 15 mètres, quoique la version évolution de 18 mètres
vole superbement bien, avec en plus des volets de courbure que je ne voulais
pas forcément, et un 18 mètres au 1/3, cela donne quand même
6 mètres alors que je recherchais plutôt un 5 mètres. Le
reste de la gamme DG (le 800 ou le 808 m’aurait bien plu mais ne rentrait
plus dans mon cahier des charges). Je me suis donc tourné du coté de
chez Schleicher. Là, le choix est très vaste mais il se porta presque
instantanément sur le fameux et mythique ASW 15 (je lorgnais dessus depuis
pas mal de temps quand même, je dois l’avouer !!).
Le choix !
Tout de suite la version B fut retenue, essentiellement pour son train rentrant
par rapport à la version initiale, d’autres modifications sur la
version B ont été faites, mais sans grande conséquence pour
un modèle au tiers, sauf peut-être un peu la dérive mais
bon……….
Le premier vol du grandeur, eu lieu en 1968, c’était donc un 15
mètres, longueur 6,48 m, une bonne bouille, un stabilisateur pendulaire
monobloc, ailes de 11m2 (sans volet), profil Wortmann FX 61-163, FX 60-126, Charge
alaire minimale 28 kg/m² Charge alaire maximale 37,1 kg/m², Masse à vide
230 kg, Masse maximale 408 kg, allongement 20,45, finesse max 36.5, 270 exemplaires
construits. Voilà en ce qui concerne le modèle original. Ce planeur
a quand même un superbe look merci à Gerhard Waibel, l’ingénieur
qui a développé ce premier planeur classe standard de chez AS.
Les dés sont jetés, c’était un 15 qu’il me fallait,
restait maintenant à trouver un kit. Tout se passa aussi très vite,
petite recherche sur la toile…… très peu d’artisans
ou de fabricants peuvent fournir ce kit, donc l’affaire allait se résoudre
en quelques minutes, par une petite visite chez Aéroglide, et notre première
rencontre avec Hubert.
Aéroglide propose ce kit dans son « catalogue », et en plus
il y a possibilité de faire faire quelques travaux sur l’avancement
de la construction, ce qui pour moi allait s’avérer plus que positif,
car hélas le temps que j’ai à disposition pour la construction
est assez restreint.
Après quelques discutions, l’affaire était convenue je commandais
mon ASW 15 B chez Aéroglide, avec quelques options de montage que Hubert
allait réaliser.
Le 3 vues du 15


Le plan 3 vues, Merci Lolo !
Les caractéristiques du modèle :
Envergure : 5 mètres
Longueur : 2,1 mètres
Profil : combinaison de FX 61-163 à l'emplanture puis Naca 632-415 et
Eppler 180
Poids : en ordre de vol : 9 à 12kg
Le contenu du kit :
Le fuseau en fibre de verre avec renforts par une bande de carbone d’environ
5 cm sur les cotés partant du début de la verrière jusqu’au
pied de dérive.
La dérive totalement fini (en option) en expansé coffré une
jolie pièce.
Les deux stabilisateurs, eux aussi finis, terminés avec les fourreaux
en laiton installés et collés.
Une paire d’ailes absolument superbes coffrées abachi 12/10ème,
renforcées fibre de carbone, longeron en CTP aviation et fibre de verre
alors là c’est du sérieux,
Clef d’ailes en fibre de 23mm de diamètre,
Articulations des ailerons avec tissu d’arrachage, AF double lame 370
mm posés, puits de servos fraisés, avec fermeture en CTP.
La verrière ainsi que son cadre.
Bon c’est à peu près tout en ce qui concerne le kit,
passons maintenant aux options retenues.
Train rentrant UltraTech amorti.
Roue Fema : Ø 100.
Installation du train rentrant.
Crochet de remorquage.
Système de verrouillage monobloc des ailes.
Planche de décoration
Installation du renvoi du stabilisateur pendulaire, ainsi que son support servo,
et montage de la dérive.
Mise en croix du modèle, collage du fourreau de la clé d’aile
dans le fuselage.
Voila une grande partie du travail effectué, il me reste donc à me
mettre au BOULOT……..
La construction :
Fuselage, stabilisateur, et dérive :
Première étape bien
sur, je commence donc à dégrossir l’implantation des servos
et des diverses platines. Je remarque assez vite malgré un fuselage assez
volumineux la place est comptée si un aménagement cabine est prévu
: ce qui sera mon cas dans un deuxième temps.
Le servo Futaba S9402 pour la commande de profondeur trouve sa place très
facilement dans le pied de dérive et attaque directement le renvoi installé par
Hubert par une tige filetée M3, commande très fiable et dépourvu
de jeu mécanique. (Les détails en photos sur la galerie du site
The-Wings).
Le servo HS645MG pour la dérive a été un peu complexe à installer.
En fait, il n’y a pas 36 possibilités sur sa position, soit sur
un des flans du fuselage devant le train avec une simple commande en CAP et une
gaine tout le long du fuselage, solution peut-être la plus simple (quoique…….)
mais qui rencontre deux problèmes majeurs : Premièrement, la commande
proprement dite une CAP pour un modèle de cette taille me semble pas très
appropriée, les câbles aller-retour à mon sens devant être
utilisés. Deuxièmement, pour un aménagement cabine il deviendrait
très vite gênant. La seule place qui reste, se trouvant derrière
le train rentrant… mais là gros problème : comment installer
un servo là derrière ! Le couple en CTP rigidifiant la partie centrale
du fuselage, avec le fourreau de la clef d’aile, l’amortisseur du
train est déjà installé et collé par Hubert. Il faut
bien sûr penser à la maintenance, donc tout ceci doit-être
démontable.
La première chose fut de réaliser une petite platine en CTP pour
installer ce servo, mais je me suis vite rendu compte, que c’était
totalement impossible à monter, de régler la longueur des câbles.
Enfin bref, je n’ai pas les mains de la taille des bucherons du Haut Doubs
! Mais là, de toute évidence c’était peine perdue.
Le problème fut partiellement résolu en réalisant un palonnier
en aluminium monté sur roulement à billes, réalisé par
Manu et installé sur son axe sur une petite platine réalisée
en frêne (rigidité et dureté).
Je dis partiellement résolu,
car j’avais toujours le problème du réglage de la longueur
des câbles, pas possible non plus coté dérive, toujours le
problème récurent de la place ! La solution était simple
mais pas très rationnelle je vous l’accorde. La technique retenue
est la suivante : connexion des câble sur la dérive, passage de
ceux-ci dans les ouvertures du mât de dérive, puis je les fais sortir
dans l’ouverture de la roulette de queue connexion au palonnier, réintroduire
tout ce bazars dans le fuselage, faire glisser le tout à l’avant
fixer le palonnier sur son axe, mettre en place l’axe de dérive.
J’ai répété plusieurs fois l’opération
pour trouver la bonne longueur des câbles. C’est assez fastidieux
et long à réaliser, et par moment cela frise la crise de nerfs,
mais au résultat cela fonctionne à merveille.
Le servo quant à lui est monté en face de son frère sur
le flan droit du train rentrant sur une équerre en alu fabriquée
là encore par Manu, et attaque le palonnier par une tige filetée
de 3 mm.
Après le réglage de tout ce petit monde, tout est verrouillé,
par des écrous nylstop, frein filet, et autres contre écrous.
Voila pour la dérive. Je dois dire que c’était une partie
assez importante de la construction, mais qui au bout du compte fonctionne très
bien, très souple, sans jeu, fiable, et le tout démontable, le
jeu en vaut la chandelle non ? Allez !!! Comme vous me le demandez tous (NON
??….un petit effort……) une p’tite vidéo ici du
fonctionnement.
Dernière petite remarque, bien entendu la roulette de queue doit-être
elle aussi démontable, le perçage du fuselage recevant l’axe
de 3mm de la roue a été percé avec un dixième de
millimètre en moins, d’où un montage serré, ensuite
une micro goute de cyano pour sécuriser, et puis basta.
La voilure :
A bientôt pour la suite..............
ESB