ASW 15B
Textes, photos, réalisation par : Eric C.
Introduction:
Modéliste
depuis… encore plus que ça, cad fin des années 50 début des sixties, j’ai tout
fait. Le bateau, le train, l’avion, le planeur et l’hélicoptère. Bien sur il
y eu des périodes d’arrêt comme par exemple durant l’incorporation, malgré
tout durant ces périodes sans, je gardais un œil sur l’évolution du marché
des produits et tendances. Début des années 80 suite à la rencontre d’un copain
il me fait entrer dans un club aéromodéliste à Pontoise. Et je redémarre avec
un Coyote de chez Modelhob. Société espagnole disparue aujourd’hui. Tout était
bien dans le meilleur des mondes. En 90 la ville de Pontoise décide de revendre
le terrain afin d’établir une ZI shit.

Donc contraint et forcé fin des activités, mais je continue
de temps à autre d’acheter Modèle Mag. Bien m’en
a pris car un jour que vois-je ? Un club s’installe à 8Km de
mon lieu de résidence. Ni une ni deux j’enfourche la moto (c’était
l’été il faisait beau) et je vais les visiter. Prise
de renseignements et je repars avec les coordonnées du président
dans la poche. Ca n’a pas été long dans le mois qui a
suivi et après quelques investissements me voila en bout de piste
avec un Piper. Quel pied !
Puis en double commande je m’initie au vol à voile avec un
KA6 de chez S2G qui appartient au club pour l’initiation des petits
jeunes, c’est tout moi ça. Superbe et comme ce club pratique
principalement le planeur décision est prise de me lancer dans cette
discipline. J’achète un Buzzard de chez Graupner, puis un Maxi,
puis un autre plus gros et encore un autre encore plus gros. Comme beaucoup
j’ai le virus (non non je ne veux pas me faire vacciner) et donc toujours
plus.
Un jour il y a environ 3/4 ans en vacances dans les Landes chez le frangin
lui-même aéromodéliste (il n’y a que des gens bien
chez nous) je lisais une revue modéliste. Laquelle j’ai oublié et
que vois-je ? Un nouveau club dans le haut Doubs ! Bigre connaissant bien
cette région pour avoir pendant de longues années étais à Bulle
je lis attentivement l’article et… Merde c’était
ce même Bulle près de Pontarlier. En même temps je me
dis bizarre car parmi les Bullards que je connais je n’en vois aucun à même
de pratiquer cette activité. Et puis fin des vacances retour au boulot
et j’oublie. Et l’an passé face à mon ordi ça
revient à, mon esprit, petite recherche via Google et : Airbullemodèleclub.
Yes ! Mais également organisation d’une rencontre planeur en
Juin. Nous étions en Mars/Avril c’est tout bon. Contact est
pris avec Janick inscription et chouette vive le planeur, les Bullards et
le Pont.
Après ce bref intermède j’en reviens à ma progression.
J’en étais donc au KA6 de chez TOPP RIPPIN, 4,40m d’envergure
superbe machine qui vole merveilleusement bien. Mais je restais un peu sur
ma faim et de plus en plus souvent je me surprenais à lorgner vers
les tout plastiques aux alentours de 5m. le Graal à mes yeux.
Donc mon prochain achat sera un tout plastique d’environ 5m d’envergure,
mais lequel ? Beaucoup de machines me plaisent, ASG 29, ASW 28, ASH 26, KA
6 et d’autre encore. Chez TOPMODEL ils ont un ASH tout plastique, magnifique
presque 7m d’envergure un peu grand mais bon. En parallèle je
contacte LET MODEL en Tchéquie pour un ASH 26. Tout ça c’était
pas mal mais sans plus cad pas convaincu à 100% d’autant que
vu le montant de l’investissement je ne m’accordais aucun droit à l’erreur.
En mai de cette année je participe à une rencontre grand planeur
dans un club voisin. Je discute avec le proprio de l’ASH de chez TOPMODEL
et il me dit qu’il n’est pas vraiment satisfait. Problème
des grands allongements donc corde étroite d’ou nécessité de
piloter en permanence. Mais également je vois et tombe en arrêt
devant un ASW 15 de 5m. Mince alors ça c’est une belle machine.
Envergure comme je le souhaite, corde confortable pas de volet, donc simplification
montage programmation et gain de poids d’où des performances
et un confort de pilotage au dessus de tout soupçon, ce que me confirme
le pilote, mais il me dit que c’est une machine qu’il a fait
lui-même après avoir récupéré un fuseau.
De retour chez moi, recherche fébrile sur le Net et je tombe sur Airworld
et Aéroglide. Sympa le modèle Airworld et tout à fait
ce que je recherche. Pour Aéroglide envoi d’un mail pour en
savoir un peu plus. La réponse se fait attendre, envoi d’un
nouveau mail pour relance et je reçois une offre. Bien mais cher et
ailes coffrées. Mais je vais aussi sur le site Airbullemodèleclub
un ASW 15 (celui de Bruno) avec descriptif de la construction. Super, mais étrange
il ne veut pas d’ailes plastiques, bizarre ce mec. Bref il fait beau,
je n’ais rien à faire j’enfourche la moto et route sur
Mulhouse pour en savoir un peu plus sur Aéroglide. Je rencontre Philippe
Stampf, mais il ne m’a pas convaincu. Bien qu’ayant des produits
très bien conçus et d’une qualité au-dessus de
tout soupçon, pour l’ASW 15 il me propose un fuseau avec verrière
mais sans baquet et des ailes d’occasion le tout pour un prix pratiquement
identique à celui de Airworld. Dont acte et je passe commande chez
Airworld.
Construction :
Fin Juillet réception de la machine. Un mot : Beau. Les ailes sont
magnifiques, un fini et un glacé mummmmh je ne vous dis que ça.
Les empennages superbes légers mais bien rigides, seul point négatif
le plan de joint sur le fuselage un peu trop visible à mon goût.
Mais j’ai le temps et donc je vais le poncer et le faire repeindre.

Avec Modèle Mag et le descriptif de Bruno comme bréviaire,
histoire de me faire la main j’attaque les ailes. Dans Modèle
Mag N°660 de Septembre 06 il y a l’essai de ce planeur. Comme d’hab.
article dithyrambique, c’est The machine que tout planeuriste se doit
de posséder, je sais que l’on doit tous gagner notre vie mais
quand même un minimum d’objectivité ne ferait pas de mal.
Bref beaucoup de parlotte mais pas grand-chose à retenir, mais quand
même je regarde ce qu’il a monté comme servo. Pour les
ailes se sont des HS-5245MG. Vérif. sur Servomances : pas terrible
le résultat des tests effectués, par contre dans mon stock
j’ai des Futaba S3102 et S9650, nettement mieux et en plus ça
m’arrange les ayant déjà. Pour la profondeur, je ne vous
ferais pas l’injure de vous dire l’importance de cette commande,
et donc ayant des S3305 vendu par Futaba pour presque 9Kgs mais 6Kg réels
suivant test effectuées par Servomances en prise directe ça
roule voir photo, pour le crochet un S3010 fera l’affaire.
Reste
la direction qui demande puissance, précision, fiabilité. Pour ça
OK mais le principal problème et malgré la taille conséquente
du fuselage la place est comptée car il ne faut pas oublier le train
rentrant qui plus est le tout doit être démontable. Bien sur
la mise en place d’un palier intermédiaire comme l’a fait
Bruno si cela semble séduisant fiable et efficace cela ne va pas dans
le sens de la simplicité sans compter la réalisation de ce
palonnier. Pour travailler le bois voir les résines OK pour le métal
je ne suis pas outillé. Alors ? Trouver un professionnel à même
de fabriquer ce palonnier ou monter un servo puissant monté sur roulement
avec pignon métal, solution à mes yeux plus simple moins onéreuse
et au moins aussi fiable voir peut-être même plus. La décision
n’est pas encore prise. Je vous dirais celle que j’ai retenue.
Pour le train rentrant je vais monter un TowerPro MG995. Soit, cette marque à une
réputation assez sulfureuse mais ce servo si vous avez la chance de
tomber sur une bonne série, c’est une affaire. Bon marché – de
20€, puissant 18Kg, facile à transformer en tout ou rien 180°.
Et n’oublions pas que s’il vient à tomber en panne et
bien vous atterrissez sur le ventre ou vous faites votre vol train sorti.
Ou est le problème ? Reste la fermeture des trappes. J’ai tout
essayé, les élastiques, trop raides ou trop mous, et si vous
avez la chance d’avoir les bons en tension et longueur il vous faut
les changer fréquemment. Un servo commandé via un fin de course,
mécanique, position et réglages pointus, qui plus est vulnérable
et fragile. Ce jour j’ai The solution, une CAP de 8/10 voir photo.
Ca marche à tous les coups sans forcer sur le servo tout en plaquant
bien les trappes sur le fuselage qui plus est fiable.
Tout ce petit monde va être alimenté par un MAX BEC de chez
JETTI. Un temps je me suis posé la question de mettre un EMCOTEC ou
autre POWERBOX, mais j’ai abandonné. A mes yeux ce n’est
pas vraiment justifié, ce n’est pas pour faire de la 3D avec
un engin de 2,50 et un DA50 dans le pif. Restons raisonnable. Je me souviens
d’un temps pas si loin, quoique… Ou avion et ou planeur était
alimenté par un NiCd 4 éléments 850mAh et avec des chargeurs
archi standards sans toutes les programmations actuelles, je n’ais
pour autant jamais crashé ou perdu un avion pour défaut d’alim.
Restons simple. Alors MAX BEC avec 2 x lipos 2s, récepteur Futaba
2,4GHz le tout installé sur une platine fournie par Airworld et monté sur
glissières à l’avant.
La voilure :
Comme déjà dit précédemment pour les AF j’installe des S3102 Futaba. Servo d’une
épaisseur de 13mm pour un couple annoncé de 3,7Kg/cm.

Parfait pour cette
fonction. Pour les ailerons j’ai dans mon tiroir à rabiot des S9650 également
Futaba. Servo numérique, moteur coreless, couple 4,5Kg/cm sous 6v, épaisseur
15. Super peut-être un peu juste en couple mais peut-être pas. Taille des
ailerons : 840x65, et oui quand même, on est dans du 5m ne l’oublions pas.
La liaison pour les AF est faite via les CAP déjà installé par Airworld.
Pour les ailerons 2 x pièces en époxy découpées suivant besoin qui enserre
une chape à boule elle-même reliée à une tige filetée Ø 3mm. C’est du sérieux,
fiable et sans jeu. Puis vient la partie la plus agréable, la pose de la
déco.
Lors de la commande et puisqu’ils en donnent la possibilité j’ai demandé
l’immatriculation suivante en rouge F-ECHC. C’est d’ailleurs celle qu’ils
affichent sur leur site :
www.airworld.de
Avec l’immatriculation, pose des bandes anti collisions et un peu de rouge
sur les saumons. OK ce n’est peut-être pas maquette mais je me fais plaisir.
Pour qu’il soit maquette il aurait fallu que les AF soient intrados extrados
ce qui n’est pas le cas, alors...
Le fuselage :
OK la voilure étant terminé on revient sur le fuselage. En premier La Corvée,
cad décapage, ponçage, enduit, ponçage, re-enduit, re-ponçage, apprêt,
ponçage, re-apprêt, re-ponçage, re-re-apprêt re-re-ponçage. Une vraie galère,
mais ça y est maintenant je ne suis pas loin de la vérité. Le résultat
devrait être à la hauteur du travail fourni. C’est du moins ce que j’espère.

Pour la commande de profondeur et suivant les conseils et l’expérience de
Bruno dans un premier temps j’ai fabriqué un palier de renvoi sur roulement,
mais ça ne me plaisait qu’à moitié. Trop complexe, difficile d’accès. Que
faire parce que malgré tout il me faut avouer que ce n’est pas mal ? Et puis
Euréka. Fabrication d’un axe monté en lieu et place de la vis du palonnier
de servo et l’autre extrémité supporté par un roulement lui-même monté dans
un support. Les efforts sont ainsi bien répartis et plus de porte à faux
sur les roulements du servo. Ca c’est Top, simple efficace et accès aisé
pour montage et tension des câbles de commande. Eh Bruno, quand tu as un
problème, tu m’en parles, je verrais ce que je peux faire pour toi. Lol.
Ensuite fabrication et mise en place d’un couple en arrière des bords de
fuite afin de réaliser un caisson rigide sur l’arrière. Mise en place de
barres anti-écrasement à l’intérieur des karmans, bord de fuite et bord d’attaque,
puis pose du couple principal avec le train rentrant et le servo de commande
de dérive. On vérifie tout, c’est bon alors avec une bombe de peinture mouchetée,
touche de finition suivant la technique éprouvée par les militaires à savoir
“ Peinture sur m…e égale propreté ”. Et c’est vrai que ça en jette. Je re-démonte
tout et….
Maintenant direction un garagiste de ma connaissance pour peinture de finition
en cabine.
Pour bien comprendre ma prose peut-être pas toujours très claire (oui bon…ça
va, vos commentaires vous vous les gardez) allez voir dans la galerie de
photos, tout y est.
A suivre..........
Eric